Camille redouble, et nous on en redemande!

27 Sep

Aujourd’hui, mon coup de cœur ciné : Camille redouble, de Noémie Lvovsky.

Je préviens tout de suite, des coups de cœur ciné, en fait, y’en aura pas des masses. Non pas que je sois une sorte de harpie cinématographique à la critique haute. Mais tout simplement parce que je vais très peu au ciné (Fiston, l’absence de mode de garde toussa).

J’ai, par le plus grand des hasards et contre toute logique (parce que c’est pas du tout le genre de films que Mari aurait voulu regarder, et donc là vous comprenez que je n’y ai pas été avec mon homme, non non, avec une copine, et en plus à la séance de 10h15, non mais le truc improbable quoi !), eu la joie de voir « Camille redouble ».

Ce film m’a fait rire. Beaucoup. Il m’a fait réfléchir. Un peu. Et il m’a fait pleurer. Doucement (quand même, la honte avec la copine à côté !).

La bande annonc: BA Camille redouble. Le pitch : une femme de 40 ans se retrouve tout à coup dans le corps de ses 16 ans, et revis son adolescence, à cet âge si charnière pour elle.

Il parait que ce film est un copié collé de Peggy Sue s’est mariée de Coppola. M’en fous, j’ai pas vu Peggy Sue, et ce filme là je l’ai bien aimé.

Je crois que j’ai bien aimé parce qu’il m’a parlé.

 

Camille et ses amies.

Le 1er thème du film, c’est l’amitié. Camille retrouve ses amies de ses 16 ans. Vous savez, l’âge où naissent les amitiés les plus fortes, où on fait toutes les conneries possibles, où on apprend la vie, où on se jure de ne jamais se séparer.

J’ai eu moi aussi des amies à 16 ans. Un groupe de 4, comme dans le film. On s’est éclatées ensemble. Et on s’éclate toujours ! On a gagné en maturité bien sur, mais ensemble, j’ai l’impression qu’on a toujours 16 ans. Et c’est magique une telle cure de jouvence !

 

Camille et ses parents.

La Camille de 40 ans a perdu ses parents. Elle profite dès lors bien mieux d’eux lorsqu’elle retrouve ses 16 ans. Elle les aime. Son regard sur eux, surtout sur sa mère, est rempli d’un amour que l’on sent incommensurable.

Elle a de la chance Camille. Moi mes parents sont toujours là, mais je ne les aime pas. C’est très violent de dire ça, je ne sais même pas si je le pense, mais le peu d’égard que j’ai pour eux ne ment pas tant que ça. J’ai un tas de choses à leur reprocher, mais rien d’aussi grave qu’il ne mérite ça. Du coup, je me vois comme une fille indigne, une femme sans cœur. Comment vais-je réussir à me construire mère ? (oui, là c’est la partie du flim qui m’a fait pleurer, voyez. ca vous fera peut-être rien à vous remarquez, vous me direz.)

 

Camille et les hommes.

Camille a rencontré l’homme de sa vie à 16 ans. Mais à 40, ils se déchirent. Doit-elle revivre cette belle passion, ou tenter d’éviter la souffrance qui est écrite ?

Une belle réflexion sur l’amour, les détours qu’il peut emprunter pour faire son chemin, envers et contre tout.

Une de mes scènes préférées est celle, dantesque, où elle tente de coucher avec un autre. J’ai été hilare devant les réactions de ce pauvre garçon de 16 ans qui tente, visiblement pour la 1ère fois, de s’appliquer sur une fille qui a en réalité une telle expérience qu’il en reste pétrifié ! J’ai essayé, un peu en vain j’avoue, de chasser de mon esprit la gêne que m’inspirait l’idée qu’il s’agissait d’une relation entre un gamin de 16 ans et une femme de 40. Je suis rassurée, je ne suis pas une cougar !

 

Un coup de chapeau énorme aux acteurs. Noémie Lvovsky est magnifique. Il s’agit de son film, rien d’étonnant à ce que l’on perçoive tant d’émotion, mais c’est finalement si rare.

Les rôles des parents sont joués tout en finesse, on s’y croirait. Yolande Moreau est méconnaissable, tout en douceur.

Et bravo à la jeune Judith Chemla que je ne connaissais pas, mais qui gagne à l’être.

Enfin, bravo pour le décor, les costumes, les accessoires: on s’y croirait!! I’m walking on sunshine, oh oh!

 

On a pu également voir, que dis-je, déguster, le bande annonce de Do Not Distrurb, dernier film d’Yvan Attal, avec lui-même, François Cluzet et Laetitia Casta. Ce film a juste l’air terrible. J’ai hâte de voir ces acteurs dans cet hilarant contre-emploi, Cluzet a l’air extraordinaire.

La BA Do Not Disturb c’est ici. C’est cadeau.

9 Réponses to “Camille redouble, et nous on en redemande!”

  1. instantdeparents septembre 27, 2012 à 8:21 #

    Je ne vais jamais au cinéma, donc celui ci ne fera pas exception. Je vais demander à chéri de faire ce qu’il y a à faire 🙂 Tu me donnes vraiment envie de le voir.
    J’ai eu aussi une bande d’amies à 16. Sauf que le temps a passé. Mais je reste nostalgique de cette période.
    Pour les parents, ma mère j’en ai déjà un peu parler et de son « optimisme » pour mon père, ce sera l’occasion d’un billet. Un jour. Quand je pourrais l’écrire sans pleurer. Mais tu ne me choques pas. Loin s’en faut.
    Bref, j’adore ta critique cinéma et si tu veux en refaire ce sera avec plaisir que je te lirai 🙂

    • moitoutetrien septembre 27, 2012 à 8:33 #

      Moi aussi un billet, un jour, sur mes parents. merci de ne pas être choquée.
      La prochaine fois, on se fait une critique à 4 mains, sur une sortie DVD? Bisous

      • instantdeparents septembre 28, 2012 à 3:56 #

        Pourquoi pas !! Ce serait chouette !

  2. To be or not to be PMA septembre 28, 2012 à 11:15 #

    Le film a l’air sympa en effet 🙂 mais pareil on déserte le ciné depuis un moment faute de pouvoir confier notre Mini…

    • moitoutetrien septembre 30, 2012 à 7:36 #

      c’est un film qui doit très bien passer en DVD, don’t worry!

  3. Barbidou septembre 28, 2012 à 1:45 #

    iL faut absolument que j’y aille et avec mes « vieilles » copines quarantenaire connues à 17 ans je pense que ce flash back nous fera bien rire (ou pas …)
    Tiens, ça me donne envie de réécouter Partenaire Particulier ça …

    • moitoutetrien septembre 30, 2012 à 7:37 #

      Si vous allez rire! Sourire en repensant à vos années folles! Et vous adorer encore plus d’être toujours proches et d’avoir tout traversé ensemble!

  4. Voilapapa septembre 30, 2012 à 5:50 #

    Il y a l’avant et l’après Camille : tu n’es pas une cougar, mais maintenant tu le sais.
    Ce qui m’amuserait de savoir, c’est ce que tu t’es dit avec ta copine en sortant de la salle ; on tente demain ? on retournera juste dans la boîte de nos 16 ans ? On se prend un verre, c’est un film pour les mioches.

    Concernant les parents, de mon côté aussi, la situation est difficile à lire : il y a plein de petites choses. Pour autant, je ne peux pas dire du chose que je ne les aime pas, mais reste un entrelacs de sentiments contradictoires – la frustration, le désir d’être entendu, nos vies différentes forcément – avec lequel il est difficile de se comporter. Tu leur reproches des choses précises ou c’est plutôt diffus ?

    • moitoutetrien septembre 30, 2012 à 7:46 #

      Pour ne rien te cacher, en sortant j’ai pensé très fort à mes amies de mes 16 ans, et ai eu vraiment hâte de notre prochaine soirée pour s’éclater à nouveau comme des gamines!!

      Beaucoup de sentiments contradictoires à exprimer vis-à-vis des parents. Rien de précis, un grand bordel fait de passé et de présent… Ca serait pas l’occasion d’écrire des billets ça? 😉

      Ah, et pourquoi être une cougar, l’expérience a du bon 😉

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