Sexe et sentiments: quels sentiments?

14 Déc

J’apprends (sondage non officiel) que 31% des français déclarent pouvoir coucher sans amour.

Les réactions ont été diverses autour de moi. Certains pensent que c’est beaucoup. D’autres que c’est peu.  Ce que j’en pense moi ? éh éh

Doit-on avoir des sentiments pour offrir son corps ? Et d’abord, de quels sentiments parle t’on ?

Je ne sais pas, ça existe certainement encore beaucoup, les femmes qui ne se donnent que pour un homme qui fait chavirer leur cœur. Parce qu’il est beau, intelligent, si sensible, si attentionné, si meeeeeerveilleux! Comme si l’homme devait attendre de le mériter pour espérer une étreinte. Comme si le sexe pour le sexe, c’était mal. Bas. Pour encourager l’homme à entretenir ses bons sentiments. On est limite morale chrétienne là, non ?

Et puis il y a les femmes, j’espère plus nombreuses, qui n’ « offrent » pas leur corps à un homme, mais cherchent simplement à profiter de ce que la vie leur a donné comme source de plaisir. Et qui peuvent avoir plus envie de sexe que d’amour.

Parce que le prince charmant, on le trouve pas forcément tout de suite. Et que parfois, on pense l’avoir trouvé, il se casse, et on a pas super envie d’en rechercher un autre dans la foulée. Et que pendant ce temps là, bah, si notre cœur est en mode pause, notre corps pas forcément.

Alors il y a celles qui s’abstiennent. Rongent leur frein.  (non, je ne dirai pas que c’est le début de l’aigreur, non même si je le pense).

Celles qui préfèrent les joujoux, et ont comme meilleur partenaire un petit canard.

Et certaines qui préfèrent le corps à corps.

Les coups d’un soir ? Ca arrive. Ouaip. Quoi, y’a un problème?

Le sex friend ? Le meilleur ami de la femme ! Vous savez, l’homme toujours prêt à rendre service et assouvir notre libido.

Comment on le trouve ? Un sex friend, c’est d’abord un ami. Oui, quelqu’un qu’on connait, assez pour savoir qu’il n’est pas notre moitié, mais pour néanmoins bien s’entendre et s’amuser. C’est d’ailleurs souvent un ex. On a tenté, on a raté ; mais on va pas gâcher !

Dans ces cas là, est-ce coucher sans sentiments ? Les sentiments amicaux disparaissent ‘ils forcément dès que l’on introduit du sexe dans la relation ? cela devient plus complexe oui surement ; mais ça peut fonctionner.

Parce qu’un sex friend, j’ai presque envie de dire que c’est un ami pour la vie. Il reste l’ami fidèle, sur qui on peut compter. Il sait être présent, et sait s’absenter. Il est là dans les périodes de disette sexuelle de transition entre deux histoires. Il respecte notre vie de couple quand on en a une  (et quand on a envie de la respecter aussi).

Alors, vous vous demanderez, ça se finit quand une telle histoire ? Ca c’est une bonne question… Peut-être jamais? Comme une vraie et « simple » amitié?

Je vous attend, ne me laissez pas seule: coucher sans sentiments, vous, ça vous inspire quoi?

27 Réponses to “Sexe et sentiments: quels sentiments?”

  1. Eloise S. (@EloiseBVS) décembre 14, 2012 à 11:20 #

    Avant (quand j’étais jeune mdr) je croyais que je ne pourrais pas coucher sans sentiment.
    Et puis en fait, je me suis rendue compte qu’on peut être attiré physiquement par quelqu’un mais ne pas vouloir plus que son corps.
    Quand les 2 partenaires (ou plus) sont d’accord avec ça, bah y a pas de mal à se faire du bien !

    • moitoutetrien décembre 14, 2012 à 1:08 #

      Cela demande peut-être une certaine maturité… ou plutôt une plus grande expérience des sentiments justement, de leur diversité. Et un certain recul sur ce qu’on croit être « ce qu’il faut faire pour être quelqu’un de bien ».

  2. Voilapapa décembre 14, 2012 à 11:57 #

    Le sexe sans sentiment n’existe pas me semble-t-il… Comment désirer quelqu’un sans l’once d’un sentiment ? Si ce n’est pas le sentiment, comment expliquer qu’on puisse désirer cette personne plutôt qu’une autre ?
    Plus que le mot « sexe », je pense que le mot « sentiment » est devenu tout à fait galvaudé. On n’ose pas dire « amoureux », surtout pas parler de l' »amour », du vrai « amour », j’entends.. Alors on dit « sentiment ». Comme si le sentiment était le calque fidèle de l’amour; Non, mais sérieux ?? Le sentiment, c’est éprouvé quelque chose de délicieusement agréable, peut-être vouloir le partager. C’est sympa. L’amour, c’est tout donner, pas tout à fait pareil..
    Le sexe sans amour, je veux bien. Sans sentiment aucun, je n’y crois pas.

    • moitoutetrien décembre 14, 2012 à 1:12 #

      L’attirance physique serait un sentiment? Ou est-ce que l’appel des corps ne serait qu’un effet secondaire d’un sentiment, à mi-chemin entre le désir, la complicité, l’amour, ou même peut-être indéfinissable?

      • Voilapapa décembre 15, 2012 à 10:06 #

        L’attirance physique n’est pas un sentiment mais je pense qu’elle se fonde sur un sentiment, aussi infime soit-il : le désir de l’autre qui n’est jamais tout à fait physique, me semble-t-il, mais un mélange de plein de choses, fussent des choses légères, indéfinies et provisoires..

      • moitoutetrien décembre 17, 2012 à 9:10 #

        Toi tu as des choses à dire (et à dire joliment)…

    • babymeetstheworld décembre 14, 2012 à 10:02 #

      t’es vénère ? 🙂

      • voilapapa décembre 16, 2012 à 10:48 #

        Ah ah Non, non, j’ai l’air ?!!

  3. Mille Bulles décembre 14, 2012 à 12:11 #

    Haaan, je n’ai pas eu de sex friend depuis quelques années, et je reconnais que ça me manque… (mais des amants, en revanche, je n’en manque pas !)
    Moi je ne crois pas au sexe sans amour mais en même temps, je crois que l’amour c’est juste un foisonnement de sentiments qui ne s’enferme dans aucun case et qui se définit différemment pour chaque relation. Même l’amant d’une fois va provoquer une émotion, une forme d’amour, délicate et éphémère et qui n’existera qu’entre ces deux personnes, à ce moment précis…

    • moitoutetrien décembre 14, 2012 à 1:19 #

      Je suis d’accord. L’Amour n’existe pas en ce sens qu’il n’est pas simple, ne peut être réduit à une seule émotion, si puissante soit’elle. Mais, dans l’idée de Voilàpapa, le Sentiment doit-il être toujours assimilé à l’Amour? Ceux qui ne disent faire uniquement l’amour, ne coucher avec un partenaire que dans un état amoureux, se mentent’ils?

      • Mille Bulles décembre 14, 2012 à 5:03 #

        Là où je diffère de Voilàpapa c’est que pour moi il y a mille amours. Le sentiment, l’amour c’est la même chose. Je n’ai pas « un ami », « un amoureux », « un enfant », « un amant » > j’ai autant de relations d’amour qui se caractèrisent par leur unicité. J’aime, point. Je ne veux pas mettre les gens dans les cases. Ce qui les fait différer, c’est ce que je choisis de vivre avec chacun. J’en parlais un peu, là http://www.icionpeutapportersesbaisers.fr/search?updated-max=2012-11-12T01:39:00%2B01:00&max-results=1&start=4&by-date=false

      • moitoutetrien décembre 17, 2012 à 9:08 #

        Mais comment choisis-tu? Ton choix de vivre une relation différente avec les personnes que tu rencontres découle forcément de sentiments et d’envies différentes que tu éprouves… Que tu cultives différemment l’amour que tu portes à tes proches, oui. Mais comment ton homme l’est devenu? Il avait bien quelque chose de plus que tes autres amis masculins…

  4. Polly décembre 14, 2012 à 1:56 #

    Je suis assez d’accord sur l’analyse de Voilapapa. le distingo entre sentiment et amour est important. le désir est un sentiment

    avant je pensais que je ne pouvais pas coucher sans amour mais en fait je ne pouvais pas me déshabiller et me lacher au lit sans amour qui pour moi va avec confiance.
    sauf que depuis j’ai pris un peu plus confiance en moi, j’assume mieux mon corps, ma silhouette et le regard qu’on peut y poser. j’assume mieux mes fantasmes, mes envies.

    Alors oui je pense que le sexe sans l’amour est tout à fait possible, mais pas sans sentiment, un sentiment de confiance en moi et de désir de l’autre

    • moitoutetrien décembre 14, 2012 à 3:04 #

      Oui, merci, bien sur, l’indispensable confiance en soi! Qui permet non seulement d’accepter sans crainte le désir de l’autre, mais également d’aller chercher l’assouvissement du sien! Composante essentielle!

  5. babymeetstheworld décembre 14, 2012 à 10:01 #

    coucher sans sentiment done mais sex friend no way !!! je suis beaucoup trop sentimental pour ça. je tomberai amoureuse un jour ou l’autre ! et toi ma coquine ? t’es tout à la fois non ? :)))

    • moitoutetrien décembre 17, 2012 à 8:59 #

      On ne parle bien que de ce qu’on connait bien, n’est-ce pas?
      Reste à savoir si tu penses que j’en parle bien 😉

  6. barbidou décembre 15, 2012 à 9:58 #

    Je suis aussi un peu d’accord avec Voila papa .. A un moment donné de ma vie, avant de connaitre mon chéri, j’ai eu une période « festive » avec mes copines célibataires. Donc pas mal de rencontres aussi. Et pas mal d’histoires d’une nuit. Avec des gens délicieux pour la plupart, charmants mais dont je n’étais pas amoureuse évidemment. Pour certains, cela s’est répété 3 ou 4 fois. On a bien rigolé. On s’est éclaté sous la couette … et puis c’est tout. Un jour on ne s’est plus appelé. Chacun est passé à autre chose, quelqu’un d’autre…
    D’autres sont devenus des amis proches avec de l’amitié, de la tendresse. Mais pas d’amour.
    J’ai vraiment aimé 4 hommes dans ma vie (en comptant mon homme d’aujourd’hui) et si j’avais du attendre d’aimer pour faire l’amour … quel ennui !
    Alors oui, ces histoires de quelques nuits, intenses, passionnées, uniquement basées sur le plaisir de nos corps … je revendique… sans honte aucune !

    • moitoutetrien décembre 17, 2012 à 9:03 #

      Merci de le revendiquer, ça fait du bien à entendre!!!
      Mais est-ce facile, voire naturel, de passer du sexe à la tendre amitié avec ces hommes? N’y aura t’il pas toujours (quelque part, bien enfouie) une tension sexuelle? Les corps qui se connaissent ont tendance à s’appeler, non?

  7. instantdeparents décembre 17, 2012 à 12:43 #

    Quand j’étais jeune (très jeune) je croyais aux sentiments qui font qu’on passe au sexe. Puis j’ai vieilli et j’ai découvert le sexe sans amour et parfois même sans sentiments (mais là c’est juste glauque estimer l’autre me semble indispensable au minimum).
    J’ai encore vieilli et j’ai atteint le stade plein d’enfants peu de sommeil. Et je découvre le corps ET la tête sans envie sans sexe. Rien, plus rien moi qu’on définissait comme une femme pleine de sensualité pour pas dire autre chose.
    Alors j’essaye de comprendre mais je vis mal (et c’est peu dire) cette absence totale d’envie de désir de rêves de fantasmes de sexe.
    Et là je donnerai beaucoup pour un petit quickie. Sans sentiments même.

    • moitoutetrien décembre 21, 2012 à 8:10 #

      Par sexe sans sentiment tu entends aucun respect de l’autre, utilisé comme simple outil pour son propre besoin?
      Je comprends ton mal. Et délicat d’entendre que l’appétit vient en mangeant lorsque plus aucune envie ne nous anime. Ca peut tenir à pas grand chose ceci dit: un petit émoi pour un homme, qui, même sans action, va ranimer la flamme?

  8. sophie mum décembre 28, 2012 à 10:25 #

    Sans sentiment non je ne peux pas

    • moitoutetrien décembre 29, 2012 à 8:44 #

      C’est vrai? Sentiment = amour pour toi? Et quand tu dis « je ne peux pas », c’est parce que la situation s’est déjà présentée, ou tu imagines?

      • sophie mum août 26, 2014 à 8:35 #

        je reviens sur ma position lol la vie a fait que j’ai muri changé et je peux te dire que je peux maintenant par une attirance physique une odeur même. presque 2 ans entre mon commentaire et tu as la réponse a tes questions.

      • moitoutetrien août 27, 2014 à 6:22 #

        Ok donc là tu mintrigues vraiment! Changer d’avis si radicalement en si peu de temps… Raconte moi!
        Et sinon oui, je plussoie pour les odeurs, absolument essentielle cette attirance.

  9. numero712 avril 13, 2013 à 9:34 #

    Alors là, vous allez m’énerver!

    J’ai bien apprécié ce billet mais une citation me hérisse le poil :

    Comme si le sexe pour le sexe, c’était mal. Bas. Pour encourager l’homme à entretenir ses bons sentiments. On est limite morale chrétienne là, non ?

    N’y a-t-il pas là une vision « négative » de la morale chrétienne ? J’entends déjà tous les commentaires les plus sombres possibles sur ce que tout à chacun imagine être la morale chrétienne… Une liste d’interdit les plus nombreux et les plus restrictifs visant à culpabiliser les gens pour les soumettre à de vieux prêtres libidineux… Non ! Non ! Et non !

    D’une manière générale, la « morale » proposée par l’Eglise catholique ne ressemble pas tout à fait à cette liste d’interdit. Ce serait oublier bien des passages de la Bible, dont, pour n’en citer qu’un seul, le sermon sur la Montagne dans sa version de Saint Matthieu :

    Quand Jésus vit tout ce peuple, il gravit la montagne. Là il s’assit et ses disciples s’approchèrent de lui, il ouvrit la bouche et commença à les enseigner :
    “Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre,
    le Royaume des Cieux est à eux.
    Heureux les doux,
    ils auront la terre en héritage.
    Heureux ceux qui sont dans le deuil,
    ils seront réconfortés.
    Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
    ils seront rassasiés.
    Heureux les miséricordieux,
    ils auront droit à la miséricorde.
    Heureux ceux qui ont le cœur pur,
    ils verront Dieu.
    Heureux ceux qui sèment la paix,
    ils seront appelés enfants de Dieu.
    Heureux ceux qui sont persécutés quand ils agissent en toute droiture,
    le Royaume des Cieux est à eux.
    Oui, heureux serez-vous quand on vous insultera à cause de moi,
    et qu’on vous poursuivra,
    et qu’on dira sur vous toute sorte de calomnies.
    Soyez heureux, sautez de joie,
    car vous avez dans les cieux une belle récompense.
    On poursuivait tout pareillement les prophètes qui étaient avant vous.”
    (Mt, 5, 1-12)

    Ce texte ainsi que bien d’autres dans la Bible mentionnent des commandements « positifs » et pas seulement des interdits. Dans ses textes fondamentaux l’Ecriture Sainte porte bien une loi « positive »… On voit donc à quel point une loi positive est inscrite dans les fondements de l’enseignement (moral) de l’Eglise catholique. Il me semble donc nécessaire de préciser ce qu’il en est afin de ne pas sombrer dans une caricature enfantine de l’enseignement morale de l’Eglise issue à la fois de l’Ecriture et de la tradition, d’autant que cette caricature est véhiculée comme un lieu commun présenté comme allant tellement de soi qu’il n’est même plus la peine de l’interroger. Une mise en perspective s’impose.

    Je vous propose de procéder suivant un raisonnement par analogie pour m’expliquer. Lorsque vous conduisez votre voiture, que ce soit en ville, sur une route ou sur une autoroute, pensez-vous sans cesse : « ah ! il ne faut pas que je touche le bord du trottoir (ou la glissière de sécurité) de droite ! je vais plus à gauche… ah ! il ne faut pas que je touche à gauche ! je vais alors un peu plus droite… oh ! mais zut… faut pas que je touche à droit non plus… » et ainsi de suite ? Non… bien sûr… vous cherchez à aller tout droit, à suivre votre voie pour aller à destination et ce, sans encombre… Les barrières de sécurité sont là pour au cas où vous quittiez la « bonne trajectoire », pour vous éviter de vous embourber dans le champ, de tomber dans le fossé ; bref, pour vous éviter le pire…

    Et bien, vous savez quoi ? il en est un peu de même pour la conduite morale. Ce n’est pas penser sans cesse à ne pas aller dans le bas côté (tu ne feras pas ceci ou cela), c’est chercher à aimer Dieu et son prochain… Pour aller vers plus d’amour, vers une ouverture de son cœur toujours plus grande. Si nous cherchons sincèrement à marcher vers le Bien (que les chrétiens voient comme suivre les pas du Seigneur), alors finalement, point n’est besoin de se soucier des interdits.

    Une fois cette remarque liminaire posée, il convient d’interroger, eu égard à l’objet « sexuel » du billet, ce qu’est, plus précisément la « moral chrétienne » en matière de sexualité.

    Le sujet est très vaste et depuis des siècles de nombreux auteurs ont réfléchit sur le sujet. De cette réflexion il ressort que la sexualité est bonne. Elle est même très bonne parce qu’elle ouvre l’homme et la femme à un don d’eux-même qui est le fruit direct de la Charité, l’une des trois vertus théologale. Dans la relation sexuelle deux être humains sont appelés à se donner l’un à l’autre.

    « Il ne peut pas y avoir de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13) nous apprend Jésus.

    Dans l’acte sexuel, il y a ce don de soi que l’enseignement de l’Eglise nous invite à vivre dans la perfection. Ce don de soi, pour être orienté vers la perfection doit être un don sincère et entier. C’est pour cela que l’enseignement « sacralise » le rapport sexuel au point de le réserver au cadre « sacré » du mariage. Parce qu’il y a un sens, une destination de l’homme à vivre sa sexualité comme don de soi, l’Eglise considère qu’il sera le plus « sincère » et le plus « intégral » dans le seul cadre du mariage.

    Pour résumer à grand traits la logique : se donner, ce n’est pas se prêter ; se donner, c’est une fois pour toute. Se donner, c’est faire « ensemble » le saut dans l’inconnu, se lancer dans une aventure, au plus profond de son cœur parce que dans tout corps à corps, il doit y avoir un cœur à cœur.

    Pour cela (mais pour d’autres raisons plus « pratiques » sur lesquels je ne m’étends pas ici), l’enseignement de l’Eglise nous invite à réserver la sexualité à notre conjoint et ce dès avant le mariage.

    Pour souligner l’aspect « positif » et non « négatif » de la l’enseignement moral, je me résume : premier est donc la recherche du don de soi dans le cadre d’une relation libre et indissoluble entre deux personnes (donc dans le cadre du mariage). C’est en visant ce don de charité entre époux que l’Eglise nous invite à éviter les pièges des plaisirs « désordonnés » : fornication, masturbation, prostitution, pornographie, viol…

    Mais, comme pour les glissières de sécurité sur l’autoroute, l’enseignement de l’interdit ne vient qu’au secours de notre faiblesse ; la volonté humaine de rechercher le bien véritable est parfois fragile et parfois nous baissons notre vigilance. L’interdit est à mon sens là pour rappeler à l’ordre celui qui cherche à suivre le commandement du Christ :

    “Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il ne peut pas y avoir de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, et vous, vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Aussi, je ne vous appelle plus des serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous traite d’amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. »
    (Jn 15, 12-15)

    Quelques mots de conclusion : La « morale chrétienne » n’est pas une constellation d’interdits, mais une recherche d’amour, de l’amour de Dieu et de son prochain, au quotidien. Recherche d’amour tous les jours. Dans la morale chrétienne il y a le pardon, il y a l’accueil… ceux-ci me semblent premiers. Je voudrais tant que soit visible en chaque chrétiens, l’amour de Dieu qui appelle tous les hommes et toutes les femmes (même si cet amour est exigeant) et non pas que sur leurs mines renfermées se lisent l’anathème ou la condamnation de leur frères.

    PS : ceci n’est qu’un « résumé » du billet que j’ai écrit à propos de votre billet sur mon propre blog : http://numero712.wordpress.com/2013/04/13/parlons-un-peu-de-morale-sexuelle/

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